Aujourd’hui, je te propose de réaliser une étude de paysage vectoriel sur Affinity Designer.
Retrouve ici comment faire des études en création graphique !
Tu obtiendra un paysage vectorisé que tu pourra redimensionner selon tes envies sans perdre en qualité. Tu pourra l’utiliser en impression sur une carte de vœux ou comme base pour un tableau-photo, ou encore comme fond de blog ou d’écran.
Comme l’image est simplissime, ce tutoriel sera court 😉
Etape 1 : Trouver une image vectorielle de paysage qui vous plaît
Comme je te l’ai annoncé au début de ce tutoriel, nous allons réaliser une étude de paysage. C’est à dire que nous allons essayer de reproduire l’image le plus fidèlement possible. Pour faciliter la tâche, je te propose donc de choisir comme modèle une image vectorielle. Elle aura l’avantage de ne proposer que des formes géométriques remplies de couleurs. Nous n’aurons pas à nous préoccuper des coups de pinceaux, comme ça pourrait être le cas pour reproduire une photographie ou une peinture digitale pixelisée.
Je t’invite donc à rechercher des images avec les mots-clefs du type “paysage vectoriel” ou “landscape vector”. Choisi ensuite une image plutôt simple (ou pas, si tu es vraiment motivé et que tu décide de prendre le temps ;)) mais avec une composition et des couleurs qui te parlent.
Tu l’as ? Allez c’est parti !
Etape 2 : Commencer par le ciel du paysage : un rectangle et un disque dégradés
Je te propose de commencer tout simplement par le ciel. Dans un paysage vectoriel, le ciel n’est rien d’autre qu’un rectangle (outil Rectangle M) qui recouvre la moitié de ton image (ou ⅓). Pour le rendre plus réaliste, nous allons le remplir avec un dégradé vertical linéaire (outil Remplissage G). Le plus sombre est tout en haut alors que le plus clair est vers le bas. Tu as un contre-exemple ? Je serai vraiment ravie que tu le partages en commentaire et qu’on en discute !
Minute physique : Mais pourquoi le ciel est-il plus clair vers l’horizon qu’au dessus de notre tête ? Tout simplement, parce que plus on se rapproche de la surface de la Terre, plus l’air est chargé en particules (eau, poussière et pollution aussi). Ces particules diffusent la lumière du soleil : elles agissent comme plein de minuscules soleils et renvoient de la lumière blanche dans toutes les directions. En revanche, en altitude, peu de particules sont présentes. Ainsi, plus tu vois du “blanc” (qui correspond à de la lumière diffusée par des particules), plus l’air de la zone blanche est saturée en particules. C’est ainsi que lors d’alertes pollutions tu peux voir des couches blanches (ou grises même) dans les villes.

Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre ciel vectoriel. Le ciel est à présent fini, il vous manque le soleil, ou la lune selon votre modèle. Vous pouvez aussi le dégrader si vous le voulez, pour faire un effet original. Oui parce que, pour être réaliste, le soleil ne devrait pas être dégradé. Et encore moins dans le sens que je l’ai fait… (Il peut être dégradé avec une bande foncée vers le bas s’il est presque à l’horizon et qu’il y a de la brume ou des nuages…Mais bon !)
Etape 3 : Le premier plan : une forme unie, foncée et assez saturée
Pour continuer, nous allons réaliser le premier plan de notre paysage vectoriel. Pour cela, tu peux créer une forme qui recouvre le tiers du bas de ton image, avec une couleur unie. Choisi une couleur plutôt foncée si tu es dans une configuration de coucher ou lever de soleil, et très saturée.
Seconde minute physique : Pourquoi le premier plan a une couleur saturée ? Parce que justement, il est trop proche pour avoir une quantité suffisante de particules qui diffusent la lumière. Alors que pour les éléments du paysage qui sont très éloignés, les particules de l’atmosphère s’accumulent et diffusent de la lumière bleue. La technique picturale qui permet de représenter ce phénomène est appelée perspective aérienne ou perspective atmosphérique.

Etape 4 : Les montagnes en fond du paysage vectoriel : des formes dégradées, plus claires et moins saturées
Pour tracer les montagnes au loin, tu peux commencer par tracer une courbe avec la plume (P) en marquant un nœud à chaque sommet et/ou vallée que tu observes sur ton modèle. Fini la forme en plaçant des nœuds aux angles inférieurs de ton image et en revenant au nœud de départ.
Ensuite, tu peux modifier les angles avec l’outil Nœud (A) en cliquant sur la portion de courbe que tu veux modifier et en la glissant dans la direction que tu désires. N’hésite pas à utiliser les “poignées” de l’angle pour en modifier l’ouverture et la direction !

Tu n’as plus qu’à faire ces modifications, avec l’outil Nœud, sur toute la courbe de ta chaîne de montagne. Et à recommencer pour toutes les montagnes que tu veux représenter ! 😀 Je te rassure, même s’il s’agit d’une étude, nous n’allons pas compter les bosses et les creux des montagnes. Ni même vérifier le degré des angles des sommets. Fais au plus proche, mais sans te prendre la tête non plus !

Profites-en pour te vider l’esprit en faisant cette tâche qui peut paraître fastidieuse. Ça te fera une mini séance de méditation créative 😉
Etape 5 : finir le paysage vectoriel en ajoutant des détails…vectoriels évidemment !
Je ne voulais pas passer trop de temps sur ce paysage. Alors j’ai choisi de représenter les sapins par des triangles, tout simplement. J’ai réalisé, avec l’outil Formes, un premier triangle que j’ai simplement copié-collé (Ctrl+C et Ctrl+V) et légèrement modifié à chaque nouvel arbre représenté (agrandi, aminci, élargi, étiré, rapetissé…). Si tu veux les représenter plus finement, je t’invite à utiliser les outils Plume (P) et Nœud (A) comme vu précédemment 😉

Que penses-tu de rajouter des étoiles (des cercles en fait) ?
Avec des étoiles Avec des étoiles transparentes
Le résultat ne m’a pas plu donc je les ai finalement supprimées. Tu préférais avec les étoiles ? Dis-le moi en commentaire !

Nous arrivons à la fin de ce tutoriel. J’espère que tu as pu trouver toutes les informations dont tu avais besoin pour la réalisation de ton propre paysage vectoriel ? Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à me le dire en commentaire ou à le contacter directement ! Et si tu as obtenu ton superbe paysage, bravo ! Tu en es satisfait ? Poste-le sous cet article pour qu’on puisse en discuter !
Allez, à la semaine prochaine pour un nouvel article !
PS : tu veux en savoir plus sur la perspective atmosphérique ? J’attends ton retour pour demander l’interview d’un docteur en physique qui saura te l’expliquer mieux que moi 😉
Sources :
4 réponses
Le résultat est bluffant et la technique étape par étape très claire et rassurante. Merci pour cet article
Merci à toi pour ce retour ? je pense que n’importe qui peut faire de même, en tout cas c’est ce que je souhaitais en écrivant ce tutoriel ?