Tutoriel Affinity : peindre un mandala matriciel
Comment peindre un mandala matriciel sur Affinity ?
Affinity Designer et Affinity Photo, le tutoriel est valable pour les deux.
La seule chose sur Affinity Designer c’est qu’il faudra évidemment aller dans le Pixel Persona pour dessiner du matriciel 😉
Dans cet article, nous verrons toutes les étapes et je répondrai (je l’espère) à la majorité des questions que tu peux te poser.
Je vais t’expliquer d’abord ce que t’apportera la réalisation de mandalas matriciels sur Affinity, autant au niveau de la relaxation que celui de générer un revenu complémentaire.
Ensuite je te détaillerai rapidement quels pinceaux (brush) utiliser pour dessiner, dans quels cas il est judicieux d’utiliser un pinceau texturé plutôt qu’un pinceau basique.
Pour finir, je te montrerai étape par étape comment réaliser un mandala matriciel sur Affinity, en vidéo 🙂

Table des matières
Quels bénéfices à peindre un mandala matriciel sur un écran ?!
Méditation, lâcher prise
Dessiner un mandala, et éventuellement le colorier ensuite te permets de te concentrer sur une seule tâche à la fois, sans pour autant te prendre la tête. C’est un peu une méditation artistique – comme je t’en parlais avec la peinture intuitive. Même si c’est sur un écran, tu es tout de même absorbé par la réalisation de ton dessin.
Améliorer sa maîtrise du stylet
Bon, tu peux faire ton mandala matriciel à la souris en utilisant les formes sur Affinity Photo (il n’y en a pas sur le Pixel Persona d’Affinity Designer). Mais bon, si tu as une tablette, c’est le moment de la sortir ! C’est quand même beaucoup plus intuitif et proche du processus classique de réalisation de mandala 😉
Du coup, si tu as du mal à gérer la peinture sur tablette graphique, créer des mandalas matriciel (avec le pinceau donc), va te faire progresser à une vitesse folle 😀
Tu ne vas faire qu’une fraction du mandala puisque le reste est reproduit automatiquement (quand tu l’as configuré :p) par Affinity. Mais tu ne vas pas t’arrêter à 5 étages ! Non non, tu vas en faire au minimum une dizaine ! Et tu vas y passer des heures ! (Ça sent le vécu, non ?)
Des petits ronds, des petits points, des cercles encastrés les uns dans les autres, des vagues, des boucles, des bosses, des pétales, des lignes, des triangles, des petits traits … des zigouigouis dans tous les sens 😀
Les plus compliqués à faire, ce sont les plus grands. Tu verra, le début tu te dis : trop facile. Mais après, quand tu veux faire des grands arcs de cercle pour faire des pétales, c’est moins facile 😉 Tu peux tester le stabilisateur mais j’ai encore du mal à travailler avec. Pas très intuitif je trouve. Il va falloir que tu arrives à
- faire un mouvement relativement ample (tout dépend de ta tablette) de façon fluide
- viser au bon endroit pour la fin de ton trait :p
- gérer la pression (bah oui tant qu’à faire !)
Et comme tu es sur tablette, c’est toute ta coordination main/écran qui est à revoir ! Ça nous promet des soirées mouvementées n’est-ce pas ? 😀
Imprimer et vendre ses mandalas
Eh oui ! Si c’est ta passion, tu peux essayer d’arrondir tes fins de mois en vendant tes mandalas !
Je suppose que, tout comme je le fais, tu mets tout ton amour (et tout ton « toi ») lorsque tu crées tes mandalas. Ils peuvent ainsi réellement transmettre tes émotions et tes états d’âmes à celles et ceux qui les contemplent.
C’est un peu permettre à ceux qui ne prennent pas le temps d’en faire eux-même de se laisser absorber dans la pleine conscience, mais aussi leur procurer calme et bien-être rien qu’avec ta création. Leur permettre enfin de méditer rien qu’en observant avec attention chaque détail de ton mandala.
Mais, si ça fait autant de bien, pourquoi ne pas les partager gratuitement ?
Alors oui, tu peux, si tu en as envie, les laisser disponibles en téléchargement direct sur un site (voire même directement depuis ton Google Drive en partageant ton lien … évidemment pas avec n’importe qui !). Mais ça reste du virtuel, ça n’a pas la puissance énergétique d’un objet physique. Du coup, tu vas les imprimer. Si tu le fais toi-même, je te souhaite bien du courage !
Sinon, il y a beaucoup de services d’impression en ligne : tu leurs envoies ton document, les dimensions, le papier et la finition souhaitée, le nombre d’exemplaire et ils te renvoient le tout quelques jours après. Tu dois donc les payer pour ce service d’impression, mais aussi payer et gérer les livraisons et le service client (il y a toujours des gens pas contents, peu importe la qualité du service rendu…).
Mais il y a aussi des services en ligne qui te permettent de mettre tes créations dans leur base de donnée et d’en faire la promotion ensuite. Par promotion, j’entends informer les clients potentiels qu’ils peuvent commander ton oeuvre sur ce site là. Du coup, tu récupères un pourcentage (variable) du prix de vente et tu ne t’occupes de rien d’autre que d’informer ton audience. Pas d’impression à gérer, pas d’envoi, pas de service client.
Personnellement, je me suis inscrite à Displate qui propose des impression sur des plaques de métal. Je trouve ça cool ! Et en plus ils plantent des arbres pour chaque tableau acheté ! :p Bon, pour tout te dire, je n’ai pas vraiment cherché. Je suis arrivée chez eux via une pub Facebook… Je n’ai toujours rien vendu, mais en même temps je n’ai pas fait de promotion et je n’ai que 3 pauvres designs (alors qu’ils conseillent d’en avoir 8 minimum ><‘) donc rien d’anormal.
Si tu es curieux(se) et que tu veux aller voir mon profil Displate, c’est par
Quand j’aurais gagné mes premiers euros de commission je te ferai un article détaillé là dessus pour tout t’expliquer de fond en comble (comme à mon habitude ;)).
Quels pinceaux (brush) utiliser ?
Je pars du principe, donc, que tu vas utiliser l’outil pinceau (B comme… brush :p) pour dessiner ton mandala. Comme ici je parle bien de mandala matriciel (je t’invite à (re)lire cet article si tu ne te souviens pas bien de quoi il s’agit) Regardons un peu plus en détail les réglages de cet outil 🙂
Les pinceaux basiques
Si tu veux réaliser un mandala à colorier ensuite, un pinceau basique sera suffisant. Par basique, j’entends ceux qui sont dans la catégorie « Basique » d’Affinity :
Ensuite, cliques sur le petit icône avec le stylet et les deux cercles à gauche de « Stabilisateur » dans la barre d’outil du Pinceau :
Pour finir les réglages, tu peux aussi cliquer sur « Plus » dans la barre d’outil du Pinceau (juste à côté de l’icône qui active le contrôle par la pression :
Alors, déjà, tu peux régler la variation de taille à « Pression » sur le menu déroulant. Si tu veux faire vraiment un maximum de variations, tu peux mettre à 100% comme tu le vois sur l’image ci-dessus.
Teste ! De toute façon, tu vois à quoi ressemble un coup de pinceau en direct quand tu fais ces modifications en haut dans la fenêtre de réglage 😉
Ensuite, si tu veux changer de couleur automatiquement au cours du dessin, tu peux régler les variations de teinte, de saturation et de luminosité à des valeurs plus ou moins grandes. Ici, j’ai choisis 100% en variation de teinte pour qu’il me mette toutes les couleurs. Les variations de saturation et de luminosité sont elles moins importantes car je ne souhaitais pas avoir de noir ou de gris, que des couleurs vives (pour ensuite mettre mon mandala sur fond noir… je te laisse continuer ta lecture et tu verra le résultat à la fin de l’article ;)).
Ah oui, petit rappel pour régler ton pinceau basique rapidement :
Les pinceaux complexes
Tous les pinceaux qui ne sont pas dans la catégorie « Basique » sont des pinceaux que j’appelle « complexes ». Ils sont tous construits à partir d’une image PNG qui reproduit certains effets, comme l’aspect d’un crayon ou de gravures.
Tu peux y accéder en allant dans le menu déroulant du panneau « Pinceaux ». Tu vois qu’il y a beaucoup de catégories différentes. Et les catégories de pinceaux que tu ajoutes toi-même s’affichent en bas de la liste.
Et dans chaque catégorie, tu as parfois jusqu’à plusieurs dizaines de pinceaux différents inclus de base dans Affinity ! Tu as de quoi t’amuser 😉
Tu peux notamment utiliser les pinceaux « Support sec » ou « Crayon » pour colorier ton mandala directement sur Affinity, ça te donnera de jolis effets 🙂
Où trouver les bush
Alors, une chose importante : TOUS les brushs compatibles avec la suite Adobe sont compatibles avec la suite Affinity. Elle est pas belle la vie ? 😀
Du coup, je vais faire court puisque ce n’est pas le sujet de l’article : tu tapes « free photoshop brush » sur Google et tu trouveras ton bonheur :p
Une fois que tu as téléchargé ton pack de brush, tu as juste à l’ouvrir avec Affinity ou à le glisser déposer dans Affinity si tu l’as déjà ouvert. Tu auras le message « X pinceaux ont bien été importés » pour te confirmer. Et tu n’as plus qu’à aller les sélectionner dans la nouvelle catégorie qui est apparue en dessous de toutes les autres que tu avais déjà 😉
Comment peindre un mandala matriciel sur Affinity ?
Allez, on attaque ! 😀
Première étape sur Affinity Designer : créer un plan de travail carré (c’est mieux) de minimum 1500 px de côté.
Sur Affinity Photo, créer un nouveau document de 1500 px de hauteur et de largeur minimum.
Pourquoi faire un carré ? Eh bien, pour éviter de couper les bords de ton mandala, pour que tu puisses ensuite le disposer comme tu le veux 😉 car tout ce que tu peins en dehors du plan de travail (ou du document) ne sera pas enregistré…
Placer ses repères
Sur Affinity Designer, tu dois repasser en Designer Persona pour utiliser la Plume et faire une ligne droite verticale de la hauteur du plan de travail (1). Sur Affinity Photo tu peux faire une ligne droite avec un rectangle de 1 ou 2 px de largeur.
Ensuite :
- tu dupliques le trait ou rectangle avec Ctrl+J et actives l’outil Déplacer (V) (2).
- tu maintiens Maj enfoncé et tu le pivotes d’un cran (15°)(3). La magie du Ctrl+J est enclanchée, tu n’as plus qu’à refaire Ctrl+J 22 fois pour avoir une symétrie de 12(4). Tu le pivotes de 2 crans si tu veux une symétrie de 6, et si tu veux d’autres multiples je te laisse calculer de combien de degrés tu dois pivoter ton trait 😉
- Tu groupes tous les traits (Ctrl+G) et tu centres le groupe sur le plan de travail (5)
- Tu rajoutes des cercles concentriques de diamètres différents pour essayer de préparer les différentes couches de ton mandala (6)
Voici les étapes en images :






La symétrie et miroir
Rien de bien compliqué ici mais je le précise quand même.
Tu dois sélectionner l’outil Pinceau (B) pour pouvoir avoir la symétrie et, sur Affinity Designer, tu dois bien être dans le Pixel Persona.
Pour dessiner des mandalas vectoriels il faut passer par les symboles (que nous verrons prochainement).
Dans la barre d’outil du Pinceau (qui s’affiche en mini-fenêtre chez moi parce que j’ai réduit la fenêtre Affinity pour que tu puisses mieux voir ;)), tu peux :
- cocher Symétrie
- Sélectionner le nombre que tu veux dans le menu déroulant
- cocher Miroir (pour ne faire qu’un seul des deux côtés d’un motif)
- cocher Verrouiller pour éviter de déplacer la « grille de symétrie » quand tu peins (très important, mais tu t’en apercevra vite si tu ne le fais pas :p)
Tu peux changer de nombre de symétries tout au long de la création du mandala mais penses bien à vérifier que les changements ne font pas se superposer des motifs par endroit. Pour simplifier la transition, à chaque fois que tu changes de symétrie, redessine un cercle concentrique et sers-toi en de base.
Quand je parle de nombre de symétries, je parle bien du nombre de répétitions. Voici par exemple des images avec 1 et 2 symétries :
Alors que quand on coche « Miroir », les nombres de symétrie correspond au nombre d’axes de symétrie (en parlant le langage maths). Voici les deux exemples avec 1 et 2 axes de symétries :
Peindre les motifs et faire grandir le mandala
Comme une vidéo vaut mieux que nombreux mots, voici comment j’ai procédé :
( En vitesse x4 pour ne pas que tu t’endormes ! Et tu remarquera que le logiciel d’enregistrement a du mal à gérer la tablette graphique pour savoir placer le curseur :p)

Ce qu’il faut retenir pour dessiner un mandala matriciel sur Affinity
Nous arrivons à la fin de cet article tutoriel où tu as appris à dessiner un mandala matriciel sur Affinity.
On récapépète vite fait :
- Pourquoi dessiner un mandala sur Affinity ?
- c’est cool et ça détend
- ça te permet d’améliorer ta maîtrise du stylet
- ça peut te permettre d’arrondir tes fins de mois
- Avec quoi dessiner mon mandala matriciel ? Des brush pardi !
- des pinceaux basiques pour faire les contours
- des pinceaux texturés pour le colorier
- et pour trouver tes pinceaux, Google est ton ami 😀 (même si je prévois de te proposer un petit pack « Made in Vecteurs de Design ;))
- Quelles sont les étapes pour créer mon mandala ?
- créer un plan de travail ou un document carré d’au moins 1500px de côté
- placer les repères (lignes qui se croisent et cercles concentriques)
- régler la symétrie et l’effet miroir (sans oublier de Verrouiller !)
- dessiner 🙂
Voilà voilà 🙂
Je rappelle que, si tu as besoin de conseils, de motivation ou de partager tes interrogations, je t’invite officiellement sur le groupe Facebook de Vecteurs de Design 😀
Merci d’avoir lu cet article, j’espère qu’il te sera utile ! Comme toujours, n’hésite pas à me faire part de tes remarques dans les commentaires 😉
A très vite !
3 réponses
Encore un super article efficace ! Je découvre le mandala numérique, j’approuve l’effet de détende. On pourrait y passer des heures 🙂
J’ai une préférence pour mes crayons de couleur… Il y a un élément qui manquera toujours à l’ordinateur, c’est l’odeur ! Et le bruit des crayons lorsque tu les remues dans la boite… Bon, j’en ai 150, il faut dire, aussi. En revanche, pour le rendu final, nul doute que le numérique soit bien supérieur si tu cherches la perfection pour imprimer une série. Pour résumer : pour la détente je préfère éteindre la machine, mais pour de la série le numérique est meilleur. Reste à maîtriser les paramètres d’impression ou à trouver un imprimeur professionnel qui respecte tes couleurs.
Merci pour cet article Gabrielle, tu vulgarises (et expliques du coup) très bien ces outils plutôt techniques qui, sans ça, me feraient fuir 🙂
L’alternance texte / images / illustrations / vidéo rend la lecture très agréable 🙂